Le baiser comme une première chute
Cie Nar6
« Mon idéal serait de travailler, d’avoir toujours de quoi manger, même un morceau de pain, d’avoir un endroit convenable pour dormir, un lit, une table et deux chaises, pas davantage… Ah ! je voudrais aussi élever mon enfant, qu’il ait un beau métier… il y a encore un idéal, ce serait de ne pas être battue. Et c’est tout, vous voyez, c’est tout… » -Gervaise
Gervaise est un joli bout de femme, travailleuse, endurante, généreuse. Elle rencontre Coupeau, zingueur de son métier, qui lui fait une cour assidue. La blanchisseuse et l’ouvrier se mettent en ménage, le bonheur conjugal s’accompagnant d’une ascension sociale fulgurante. La petite Nana vient au monde, redoublant le désir de réussite du couple. Mais un jour, un accident arrive…
L’adaptation au plateau suit le récit de Zola, du premier baiser à la chute, inévitable. Deux comédiens et une musicienne plongent dans l’intimité des personnages. Qu’ils soient assis devant un festin ou qu’ils roulent sous la table, ils donnent à voir un quotidien rythmé de joies simples ou d’immenses peines, qui se lisent dans les corps, dans la gestuelle autant que dans les répliques incisives ou légères. Anne Barbot met en scène la lente descente aux enfers des protagonistes, confrontant leurs forces et leurs faiblesses, décortiquant leurs accomplissements et leurs échecs, depuis les prémices d’un amour naissant jusqu’à l’anéantissement de la famille. Le spectacle interroge la réalité de la condition ouvrière et les mécanismes sociaux qui broient l’humain, dans une relation directe et intime avec le public. Les frontières entre acteurs, personnages et spectateurs sont brouillées, tous sont précipités dans cette chute vertigineuse et inexorable jusqu’aux tréfonds de l’âme humaine.
Presse
Art Mouvant
« Le baiser comme une première chute, d’une actualité féroce, décortique le chemin qui mène à la fracture. La mise en scène réussit à exprimer tout le réalisme de l’implosion d’une femme, de sa famille, de sa vie, et retranscrit l’éclat du roman Zola. Une adaptation personnelle et aboutie. » – Sophie Trommelen
Scène Web
« Impressionnant d’engagement physique et émotionnel, les comédiens électrisent la sauvagerie du drame avec un jeu empreint de bestialité. »
« Le spectacle monte en puissance à mesure que les personnages progressent dans leur descente aux enfers. Il met à nu la dureté et la détresse humaine au point d’inspirer un profond sentiment de pitié et de terreur. Autant d’émotions fortes que le spectateur se prend de plein fouet. » – Christophe Candoni
L’œil d’olivier
« Avec peu d’effets, un décor minimaliste, Anne Barbot signe une très belle et ingénieuse mise en scène. Rien n’est trop, ni la violence inouïe qui se dégage de l’interprétation de Benoît Dallongeville, ni la crudité des mots, la bestialité des comportements. Tout est juste. (…) La comédienne et metteuse en scène a su s’approprier ce texte, le rendre humain, vivant, percutant. Une belle réussite tout en simplicité, à découvrir au plus vite ! »
« Au TGP, Anne Barbot et sa complice, Agathe Peyrard, adaptent ingénieusement L’Assommoir de Zola. Flirtant à la frontière entre réalisme et fiction, elles invitent à une plongée vertigineuse dans l’intimité d’une passion amoureuse, de la rencontre maladroite à la furieuse et funeste déchéance. » – Olivier Frégaville-Gratian d’Amore
Revue Littéraire
« Cette création se distingue, dans le paysage dramatique actuel, par sa langue et le jeu naturaliste des deux comédiens, Anne Barbot en personne et Benoit Dallongeville. »
Edouard Louis dans Qui a tué mon père racontait le corps meurtri de son père, blessé à l’usine. Chez Anne Barbot, la peine des hommes se lit dans les corps cassés, par la seule gestuelle des comédiens. On voit les mécanismes qui poussent Coupeau à frapper Gervaise, l’engrenage de la violence, les tremblements du délirium tremens, la démence qui fige et l’abrutissement d’un homme robuste qui se transforme en carcasse bonne pour l’asile. On se cogne, on s’assomme littéralement avec des bleus au corps, on casse tout. Montrer cette violence physique est rare au théâtre et réclame des comédiens une maîtrise remarquable. » – Sylvie Boursier
LES DATES
Création les 14 et 15 octobre 2021
14 et 15 octobre 2021 : Cachan (94) – Th. Jean Carat
21 octobre 2021 : St Michel sur orge (91) – EMC
9 et 10 novembre 2021 : Boulogne sur mer (62) – Théâtre Monsigny
Les 22, 23 et 25 novembre 2021 (hors les murs) : Fresnes (94) – La grange Dimière
Du 1er au 16 décembre 2021 : St Denis (93) – CDN Th. Gérard Philippe
Du 22 au 26 Mars 2022 : Villejuif (94) – Théâtre Romain Rolland
Du 31 mars au 2 Avril 2022 : Fontenay-en-scène (94) – Fontenay-en-scène
Du 7 au 9 mai 2022 : Thionville (57) – CDN le Nest
14 février 2023 : Guyancourt (78) – La Ferme de Bel Ebat
9 mars 2023 : Pontault-Combault (77) – Les Passerelles
Texte
- D’après l’Assommoir d’Emile Zola
Durée / Âge
- Durée : 1h40
- Âge : à partir de 12 ans
Mise en scène
- Anne Barbot
Adaptation
- Agathe Peyrard et Anne Barbot
Dramaturgie
- Agathe Peyrard
Collaborateur artistique
- Lionel Gonzales
Distribution
- Benoit Dallongeville, Anne-Lise Briot, Anne Barbot
Création sonore
- Anne-Lise Briot
Scénographie
- Camille Duchemin
Création lumière
- Félix Bataillou
Costumes
- Clara Bailly
Crédits photos
- Yves Lechermieir, Pierre De Cintaz, Agathe Hurtig Cadenel
Production
- Production NAR6 - Conventionnée par le Conseil Départemental du Val-de-Marne et aide à la Permanence Artistique et Culturelle de la Région Île-de-France. Projet soutenu par le ministère de la Culture (DRAC Île-de-France) et par la Région Île-de-France – aide à la création (dossier en cours)
- Coproduction- Théâtre Gérard Philipe - Centre Dramatique National de St Denis, Théâtre Romain Rolland, scène conventionnée de Villejuif et du Val de Bièvre, l’EMC91 – Saint-Michel-sur-Orge, Théâtre Fontenay-en-scène, Théâtre Jacques Carat – Cachan, La Grange Dimière, Fresnes