Festival « Le Bruit des Printemps »

Chaque année, nous construisons la programmation du Bruit des Printemps autour d’un axe précis : le genre en 2023, les neurosciences et la domination intellectuelle en 2024. Nous tenons à imaginer un parcours où les œuvres se répondent, au cours duquel une réflexion collective a la place d’émerger, de s’enrichir et de nous rassembler, en restant toujours accessible au plus grand nombre.
Pour la troisième édition, nous avons souhaité mettre en lumière la création artistique à partir du réel.

HISTOIRES VRAIES.
Du documentaire à l’auto-fiction, les propositions de cette programmation ont toutes pour point de départ des faits réels.

Le ton monte et le monde se polarise. En tant qu’organisateur·ices d’un événement culturel, nous tenons à le concevoir comme une occasion festive et joyeuse de se retrouver, de penser, de se parler et de résister à la vague réactionnaire mondiale qui divise et paralyse les débats. Il nous paraît essentiel de mettre en lumière les artistes qui font leur part, qui racontent des histoires et créent des objets qui regardent cette réalité, qui portent un point de vue situé sur ce que nous traversons intimement et collectivement.
La matière documentaire est un matériau parfaitement propice à la création engagée. Elle ne contraint pas la créativité, au contraire, elle pousse à se situer, à se déplacer, à penser nos manières de donner à voir, nos manières de raconter. Pour les créateur·ices, c’est une substance qui impose de se poser, de manière exigeante, des questions de représentation et de mise en scène.
Cette programmation est composée d’autant d’artistes que de façons de s’emparer du réel. De Benjamin Tholozan et sa comédie auto-fictionnelle autour de l’abandon progressif des parlers régionaux et accents (Parler Pointu, samedi 21h), à Chloé Wary et ses BDs inspirées de son adolescence en banlieue parisienne (De l’histoire vraie à la fiction. De l’espace public à l’espace poétique, expo samedi et dimanche), en passant par GILDAA et sa musique imprégnée de ses racines franco-brésiliennes (samedi 23h), ou encore François Hien et son récit précis et ultra documenté de l’affaire Baby Loup (La Crèche, dimanche 20h30), vous découvrirez une dizaine de propositions qui nous ont séduites par leur sensibilité, leur fantaisie et leur engagement certain.
Et puis, parce qu’il nous importe de donner la parole à toustes, nous écouterons des récits de personnes vivant sur le territoire lors d’un micro-ouvert (dimanche 18h), et découvrirons le film documentaire Triomphe (dimanche 14h) dont les résident·e·s du FOH et de l’ESAT de Montlieu-la-Garde sont les protagonistes principaux.