Les Subversives

Les Filles de Simone font remonter à la surface de nos mémoires ces expériences singulières de survie ou de réparation, où des femmes entre elles ont inventé de nouvelles manières de faire société. Elles nous entraînent dans une exploration théâtro-archéologique vivante et décalée pour (re)donner à ces utopies concrètes la place inspirante qu’elles méritent.

« Pour nous, l’expérience du collectif est intimement liée à celle du féminisme, l’une nourrissant l’autre. Grâce à notre spectacle Les Secrets d’un gainage efficace comme à travers la trajectoire de la compagnie, nous avons éprouvé le puissant potentiel de joie et de mise en mouvement que procure le collectif, autant que ses complexités voire ses impasses. Pas grand-chose de nouveau là-dedans, est-on tenté de se dire, et en effet, elles ont été et continuent d’être nombreuses, les utopies communes à la recherche du modèle politique idéal.

Et l’Histoire a tendance à en retenir certaines plus que d’autres, souvent celles qui s’écrivent au masculin… Pourtant, les femmes en font bien partie de cette Histoire-là, pour des raisons et sur des modes qui nous parlent de l’époque dans laquelle elles se sont inscrites.

Pourquoi, à différents moments de l’Histoire, la nécessité de vivre et s’organiser entre femmes c’est-à-dire en non-mixité, peut-elle s’imposer ? Qu’apportent de si singulier ces expériences ? Et pourquoi peuvent-elles paraître dangereuses ou dérangeantes ?

Nous avons voulu nous intéresser à certaines de ces expériences de collectifs de femmes : les Béguines au Moyen-Âge, les communautés rurales de femmes dans les années 70-80 et La Maison des Babayagas à Montreuil. »